Formation des grêlons
La formation des grêlons, phénomène fascinant se produisant au cœur des orages violents, résulte d’un processus complexe impliquant des conditions météorologiques spécifiques et des mécanismes de croissance par couches successives dans les nuages cumulonimbus.
Conditions météorologiques pour la grêle
La formation de la grêle nécessite des conditions météorologiques particulières au sein des cumulonimbus, ces nuages d’orage caractérisés par leur forte extension verticale.
Les éléments essentiels comprennent :
- Une masse d’air instable générant de puissants courants ascendants
- Des températures inférieures à 0°C en altitude
- La présence de noyaux de congélation (poussières, particules en suspension)
- Des courants ascendants suffisamment forts pour maintenir les particules de glace en suspension
Ces conditions sont plus fréquentes en France pendant les mois d’été, favorisant la formation d’orages violents propices à la grêle.
Étapes de formation des grêlons
Le processus de formation des grêlons se déroule en plusieurs étapes au sein des cumulonimbus. Initialement, les gouttes d’eau sont entraînées en altitude par les courants ascendants jusqu’à une zone de température négative, où elles restent à l’état liquide (eau surfondue). Ces gouttelettes surfondues gèlent instantanément au contact de noyaux de congélation, formant de petits grêlons. Maintenus en suspension par les courants ascendants, ces embryons grossissent par dépôts successifs de glace en rencontrant d’autres gouttelettes surfondues. Ce cycle peut se répéter plusieurs fois, ajoutant des couches de glace et augmentant la taille du grêlon, jusqu’à ce qu’il devienne trop lourd et chute au sol.
Caractéristiques des grêlons
Les grêlons présentent une grande variabilité en termes de taille, forme et structure interne. Leur diamètre varie de 5 mm à plusieurs centimètres, avec des cas extrêmes atteignant la taille d’une balle de baseball. Leur structure interne révèle des couches concentriques alternativement transparentes et opaques, témoignant de leur parcours dans le nuage. Les couches transparentes se forment dans des zones riches en gouttelettes surfondues, permettant une congélation lente, tandis que les couches opaques résultent d’un refroidissement rapide piégeant des bulles d’air.
Orages supercellulaires et grêle
Les orages supercellulaires, caractérisés par une forte instabilité atmosphérique et un cisaillement du vent, sont les plus propices à la formation de gros grêlons. Ces systèmes orageux intenses, fréquents dans les Grandes Plaines du centre des États-Unis, peuvent produire des grêlons atteignant 10 cm de diamètre. Bien que plus rares, ces superorages se manifestent également en France, représentant environ 10 % des situations orageuses, mais étant responsables de la majorité des dégâts catastrophiques liés à la grêle.
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