Modification des champs magnétiques
Notre représentation du système solaire a évolué. Nous ne le voyons plus comme cette sphère en rotation, immuable et constellée d’étoiles, décrite par nos prédécesseurs, mais comme un système moins stable et plus dynamique.
Les déplacements erratiques de nombreux corps célestes à travers le système, solaire influent sans doute sur l’orbite et l’axe de rotation des planètes.
On a observé que certains changements climatiques coïncidaient avec des modifications du champ magnétique terrestre, mais on ignore encore pourquoi. Il est possible que la brusque disparition d’espèces animales entières (les dinosaures en sont l’exemple le plus connu) ait coïncidé avec de brusques bouleversements du champ magnétique terrestre, désormais prouvés.
Ces modifications ne sont pas des phénomènes perdus dans la nuit des temps géologiques. Les chercheurs ont découvert, dans les cendres de feux de camp d’aborigènes australiens, des preuves irréfutables que les pôles Nord et Sud occupaient des positions très différentes de celles d’aujourd’hui, et une inversion complète des pôles n’est pas exclue non plus. Ces modifications magnétiques, et les bouleversements qu’elles auraient entraînés, dateraient d’une époque relativement récente.
Une inversion soudaine des pôles magnétiques comparable à celle qui s’est produite dans le passé provoquerait une série de séismes le long des lignes de faille tectoniques et de gigantesques raz de marée consécutifs à des bouleversements subocéaniques. Des îles seraient englouties, des régions côtières et des plaines disparaîtraient sous les flots, tandis que des fonds marins surgiraient des profondeurs. De nombreux pays connaîtraient des inondations comparables au Déluge de la Bible. Des prédictions semblables avaient déjà été faites, par Edgar Cayce notamment, mais on ne les avait pas prises au sérieux. Ces nouveaux éléments feront que l’on prêtera peut-être désormais plus d’attention à ces prédictions.
Un basculement axial de la Terre générerait ouragans et raz de marée. De tels bouleversements cataclysmiques se sont sûrement déjà produits dans le passé. Les importants gisements de charbon de la Grande-Bretagne prouvent qu’à l’ère carbonifère la région connaissait un climat tropical, avec de vastes étendues de fougères et de marécages. De même, une grande partie de l’Amérique du Nord était couverte de forêts tropicales humides. A l’inverse, les régions ouest de l’Australie et de l’Afrique du Sud étaient sous les glaces.
Alfred Wegener, dans les années 20, avait avancé une explication fondée sur la dérive des continents, mais elle supposerait une dérive de grandes masses continentales sur des milliers de kilomètres. Le scénario d’un basculement de l’axe de la Terre semble plus plausible, et permet, par exemple, de comprendre comment des troupeaux de mammouths paissant paisiblement dans une Sibérie chaude ont pu être pris dans les glaces après un brutal changement climatique. La congélation fut si rapide que l’on retrouva des fleurs non digérées dans l’estomac de l’un d’eux ! Une thèse opposée soutient que les mammouths ont toujours habité l’Arctique, mais cela est assez improbable, car un environnement aussi défavorable ne pouvait fournir une végétation suffisante à des animaux de cette taille.
Des expériences menées à l’aide de gyroscopes montrent que ceux-ci oscillent après avoir subi l’impulsion adéquate, mais ne tardent pas ensuite à retrouver un nouvelle stabilité dans leur rotation. Ce modèle théorique gyroscopique pourrait être appliqué à la Terre le passage d’un corps céleste (Vénus ou un astéroïde) pourrait donner une impulsion gravitationnelle suffisante pour faire osciller notre planète.
En 1967, l’ingénieur électricien Hugli Brown suggéra que l’axe de la Terre s’était incliné de 90° il y a 7 000 ans à peine. Si sa thèse sur les oscillations polaires régulières est difficile à défendre, celle de la petite oscillation axiale reste fort plausible.
Adam Barber, qui soutint la théorie de Brown dans une brochure intitulée Arrivée d’une catastrophe pire que la bombe H, avait prédit qu’un basculement axial de 135° se produirait dans les prochaines décennies, mais pas avant l’an 2005. Si cette prédiction n’est pas à prendre à la lettre, les écrits de Peter Warlow sur le même sujet, publiés en 1978 dans le journal de physique, méritent, eux, d’être pris au sérieux.
Son hypothèse est celle d’un basculement axial à 180° les pôles Nord et Sud permutant. il démontra sa thèse à l’aide d’une maquette, et la confirma par une série de calculs. Selon lui, ce basculement se produirait tous les 2 000 ans environ. Warlow, qui, à l’instar de Velikovsky, prend les mythes très au sérieux, soutient que les Égyptiens ont enregistré à quatre reprises une telle interversion des pôles. Les plus récentes auraient eu lieu en 700 et en 1500 av. J.-C., cette dernière date correspondant à celle avancée par Velikovsky, ainsi qu’à celle de la destruction de la civilisation minoenne de Crète.