L’humidité
Il n’y a pas toujours de la pluie ou de la neige. Mais chacun peut observer directement la présence de l’humidité atmosphérique en regardant les prés humides de rosée le matin et même le soir, en été. On peut également observer les effets de l’air humide au bord de la mer. Même dans les terres, on s’aperçoit très bien si l’atmosphère est sèche ou humide, par exemple lorsque de la buée couvre les glaces des autos ou des wagons dont l’intérieur est chauffé alors qu’il fait froid à l’extérieur.
L’air est toujours chargé d’humidité, bien sûr de façon très variable, sous forme de vapeur d’eau, donc sous forme gazeuse. Mais la proportion d’humidité a une limite supérieure pour chaque température et, plus l’air est chaud, plus la quantité de vapeur qu’il contient est grande. A l’inverse, le refroidissement de l’atmosphère fait diminuer son humidité. On observe par exemple les valeurs suivantes :
Quantité de vapeur d’eau | Températures en °C | Quantité de vapeur d’eau | Températures en °C |
---|---|---|---|
30.3 | +30 | 4.8 | 0 |
17.3 | +20 | 2.4 | -10 |
9.4 | +10 | 1.1 | -20 |
Bien que la température joue un rôle très important dans le phénomène, sa connaissance ne suffit pas pour savoir quelle quantité d’humidité se trouve dans une masse d’air Aussi, on a décidé d’évaluer le rapport entre l’humidité absolue et celle qui correspond à une température maxima (humidité de saturation). Le résultat en est l’humidité relative. On a par exemple, dans l’air à 20°C, pour 10 g de vapeur d’eau par mètre cube, l’humidité relative suivante :
Le résultat arrondi, comme on le voit, représente 60 % d’humidité relative. Lorsque 1 m.3 d’air contenant 10 g de vapeur d’eau se refroidit de 20°C à 10°C, la saturation de vapeur d’eau tombe à 9,4 g, et l’excès, soit 0,6 g, se précipite sous forme liquide : c’est ce qui explique la formation de rosée sur le sol en été, et de gelée blanche à la saison froide. On appelle » point de rosée » la température à laquelle la limite de saturation pour une masse d’air donnée est atteinte (soit 100 % d’humidité atmosphérique).
Il est important pour les prévisions de connaître l’humidité atmosphérique, ainsi que son évolution lors des réchauffements et des refroidissements. Si la température de l’air augmente, et que sa proportion de vapeur d’eau reste constante, le niveau de condensation s’éloigne, cet air devenant plus sec. Par contre, le refroidissement de l’air, à pression de vapeur constante, se traduit par une augmentation de l’humidité relative laquelle atteint 100% lorsque l’air est saturé.
À partir de ce niveau, tout nouvel apport de vapeur d’eau entraîne la condensation et la formation de nuages. Ces derniers sont composée d’eau si la température est positive ou de glace si elle est négative. La rosée et la gelée blanche découlent du même phénomène qu’est la condensation. Mais la température du sol est déterminante : nous aurons de la rosée à température positive et de la gelée blanche à température négative.
Dans nos régions, l’air chaud après un parcours maritime, a une humidité relative élevée, ce qui favorise la formation de nuages et les précipitations. Cette situation se rencontre pratiquement toute l’année. Par contre, l’air froid polaire ou continental a une faible humidité relative car il s’est asséché lors de son parcours continental. En conséquence, la formation de nuages et les précipitations sont plus rares. Situation fréquente en janvier et en février lorsque notre pays est soumis à un régime d’est sec et froid en provenance de l’Europe de l’Est.