Vent de terre et vent de mer
Brise de montagne et brise de vallée
Pendant les journées ensoleillées, on peut observer l’après-midi, au bord de la mer, un agréable vent frais qui souffle de la mer vers la terre, L’air marin, plus froid, vient en effet prendre la place de l’air continental, plus chaud. Ce dernier monte et il se forme de petits cumulus de beau temps qui ne tardent pas à disparaître. On peut faire une observation analogue en montagne. Par beau temps, la brise de vallée souffle vers la montagne à la fin de la matinée. Il peut aussi se former dans ce cas des cumulus légers qui se dissipent dans la journée.
Revenons à la mer. Le vent de mer faiblit progressivement pendant l’après-midi. Mais un autre vent se lève au cours de la nuit, cette fois dirigé de la terre vers la mer. On le ressent tout particulièrement au lever du Soleil. En montagne aussi, la brise de vallée mollit à la fin de l’après-midi et un autre vent froid se met à souffler au début de la soirée, de la montagne vers la vallée, c’est la brise de montagne. Elle peut être assez forte pendant la seconde moitié de la nuit et jusque tard dans la matinée.
La mer et le continent se réchauffent et se refroidissent inégalement. Les vents dont nous parlons provoquent généralement des phénomènes importants pour l’évolution du temps. Lorsque le Soleil monte dans le ciel, la terre s’échauffe plus que la mer. Le réchauffement des couches inférieures de l’atmosphère au-dessus des terres provoque une dépression, donc un déséquilibre ayant pour origine le vent de mer. Le phénomène est analogue en montagne, lorsque sous les rayons du Soleil le sol des vallées se réchauffe plus que les cimes et que l’air monte. Pendant la nuit, au contraire, le continent se refroidit plus que l’océan, au-dessus duquel se forme par conséquent une dépression : le vent de terre souffle alors des côtes vers le large. De même, en montagne, l’air froid descend au coucher du Soleil dans les vallées où souffle la brise de montagne.
Ce régime de vents, quand il fait beau, se calme sur les côtes et en montagne lorsque les différences de température s’atténuent entre la mer et les terres, ou entre les vallées et les montagnes. C’est ce qui arrive habituellement dans les heures qui suivent le lever et le coucher du soleil.
Le saviez vous ?
Selon l’OMM, la vitesse de vent en rafale la plus élevée enregistrée, à l’exclusion des tornades, en date du 22/01/2010, est de 408 kilomètres par heure. Ce record a été établi lors du cyclone tropical Olivia, le 10 avril 1996, sur l’île de Barrow, en Australie.
Explication sur la formation des vents
Les vents de terre et de mer et les brises de vallée et de montagne sont locaux. Ils n’ont vraiment lieu uniquement que les jours d’été clairs et quand aucune importante perturbation n’est en cours. Ils sont d’autant plus forts que les différences de température entre le jour et la nuit sont importantes.
Le mécanisme de ces systèmes de vents est lui-même plus marqué sous les basses latitudes que sous les hautes latitudes et plus en haute altitude que dans les massifs usés. De plus, les conditions locales, fort différentes, jouent un grand rôle dans le phénomène. Outre ces vents quotidiens, il en existe d’autres qui, obéissant aux mêmes principes, n’apparaissent qu’une fois par an. Il s’agit notamment des moussons qui soufflent notamment sur l’Inde, du continent vers l’océan en été et dans le sens contraire en hiver. Des situations analogues aux moussons se présentent aussi en Europe : des perturbations venant du nord ont lieu au printemps ainsi qu’au début de l’été, lorsque le continent se réchauffe, et qu’un vent de mer humide et froid souffle du nord-ouest ; à la fin de l’été et en automne, un vent sec souffle en revanche du sud-est, lorsque le continent commence à se refroidir.
Prévisions des vents
Lorsque les vents de terre et de mer soufflent seuls, ils annoncent le beau temps. Ce que confirme la présence de cumulus aptes à se dissiper rapidement.
Naissance de la brise
Les journées de calme sont souvent liées à une stabilité de la masse d’air qui empêche la brise de s’établir.
Il arrive par contre qu’un léger vent de terre souffle en début de matinée et, qu’au lieu de tomber et de se relever en brise thermique du large, il se maintienne et se renforce en fin de matinée.
Ce phénomène est souvent visible lorsque le vent de terre souffle à plus de force 3 le matin. Il ne tombe pas en milieu de matinée, mais, au contraire, a tendance à se renforcer en restant du même secteur.
On constate dans ce cas, un vent synoptique établi de terre. La nuit, le sol se refroidit et le frottement de l’air sur la terre augmente, ce qui a pour effet de ralentir le vent. Dans la matinée, l’ensoleillement réchauffe la masse d’air et diminue le frottement. Ce vent de terre est généralement turbulent avec d’importantes oscillations.
Pour savoir si le vent va se renforcer de terre ou au contraire se lever du large, il faut surveiller son évolution durant la matinée. S’il est assez faible et mollit, il y a de fortes chances pour qu’il tombe et se relève en brise thermique de la direction opposée. Si au contraire il se maintient, il devrait se renforcer en restant de la même direction dès que la température à terre montera.