Brumes

La brume

Last Updated: 13 février 2024

Par temps clair et sans nuages, on peut observer à l’horizon des bandes de teintes jaune sale et souvent rougeâtres qui se détachent sur le fond bleu foncé. Plus haut, les tons bleus s’estompent pour laisser apparaître un voile blanc grisâtre qui nuit à la visibilité. Ce voile peut être particulièrement épais en hiver, lors des anticyclones et des inversions, et il peut réduire considérablement la visibilité. On parle alors de brume, qui est particulièrement dense dans les villes et les zones industrielles. Elle est capable d’affaiblir la lumière du soleil même en l’absence de nuages, surtout si sa couche est épaisse. Les tons gris deviennent de plus en plus dominants, s’approchant du seuil du brouillard proprement dit. Souvent, la brume est un précurseur de l’apparition du brouillard.

La brume

 

Il convient de faire la différence entre la brume sèche et la brume humide. La première est constituée par un mélange de poussières, de fumées, de sable et de particules d’impuretés qui s’élèvent du sol grâce à des mouvements tourbillonnaires. Cette perturbation peut être due à des caractéristiques spécifiques du paysage (par exemple les tempêtes de sable dans le désert), ou à des phénomènes liés à la civilisation, à la technologie et aux activités économiques : feux de forêts, fumées industrielles, gaz d’échappement des véhicules. Le plus souvent, les poussières naturelles et artificielles se mélangent et sont la cause de cette brume. Du point de vue météorologique, il est important que ces particules constituent des noyaux de condensation pour les précipitations.

Lorsque toutes les conditions sont remplies, la vapeur d’eau atmosphérique est attirée par les particules en suspension et peut donner lieu à des précipitations. Mais un trouble de l’air, qui se traduit par une diminution de la visibilité, peut également provoquer le rassemblement de gouttes d’eau quand celles-ci sont suffisamment denses dans l’atmosphère. On parle alors de brume humide, laquelle peut engendrer rapidement du brouillard. Il suffit normalement d’un refroidissement minime pour que les gouttelettes, constituant la brume, s’accroissent.

On parle seulement de brume tant que la visibilité est d’au moins 1 km ; on parle de brouillard au-dessous de cette distance.

Lac sous la brume
Brumes

 

La brume sèche, qui est le plus souvent accompagnée d’un peu de vapeur d’eau, se forme fréquemment pendant les périodes de beau temps. Le vent, même relativement faible, favorise la montée des poussières de différentes origines dans les couches inférieures de l’air. On parle donc aussi de brume de beau temps. Il en est autrement lorsque, à la suite d’une basse pression, de l’air chaud chargé d’humidité se refroidit et lorsqu’il se forme subitement un voile encore transparent de brume qui est le point de départ d’un brouillard ou de nuages.

Le type et la densité de la brume donnent de précieuses informations pour la prévision du temps à venir. Tant que l’humidité atmosphérique est faible et que la brume est ainsi relativement sèche, un aspect brumeux, même marqué, ne signifie pas l’établissement d’une haute pression dominante. Il convient de porter une attention particulière à la venue d’air marin chaud et humide. En effet, l’évolution de la brume et l’accroissement de la densité du voile formé permettent de, prévoir, pour autant qu’ils soient liés à des signes de formation de stratus, une modification du temps se résolvant généralement par des précipitations. Les lueurs observées au crépuscule jouent un rôle dans l’appréciation du type de brume.

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